Le décret sport sur ordonnance fête aujourd’hui ses un an. Le 1er mars de l’année passée le décret, parsemé de nombreuses zones d’ombres, s’était attiré les critiques de nombreux acteurs du secteur : professionnels de la santé, du sport, collectivités, etc. Néanmoins, avec plus de 10 millions de français souffrant d’une ALD (affection longue durée) le décret était fortement attendu. Après un début fébrile le décret du sport sur ordonnance inscrit un bilan plus que mitigé …
Un financement quasi inexistant
1er Mars 2017 le décret n’évoquait alors aucune prise en charge par la sécurité sociale et le cas encore aujourd’hui. C’est évident le manque de soutient de la part de l’état manque cruellement à la démocratisation du sport sur ordonnance et reste aujourd’hui l’un des sujets principaux et sans aucun doute le plus attendu.
La mobilisation des mutuelles
Face à une attente grandissante et aucune réponse de l’assurance maladie, des organismes privés s’étaient d’ores et déjà mobilisés afin de proposer des solutions à leurs assurés. C’est le cas notamment de la MAIF en partenariat avec la mutuelle des sportifs qui propose une prise en charge à hauteur de 500 euros pour les activités physiques prescrites, en plus des bilans de santé et de condition physique. Néanmoins seulement 1 500 des 3,5 millions d’assurés sont effectivement pris en charge : « C’est très peu par rapport à ceux qui peuvent y prétendre, car le dispositif est encore peu connu, mais ce chiffre devrait doubler d’ici à fin 2018 », indique Thierry Fauchard (source le monde).
Des collectivités et associations sportives motivées
Longtemps pris pour exemple lors du lancement du décret, la ville de Strasbourg est précurseur dans le domaine du sport sur ordonnance où un programme sport santé est effectif depuis 2012. Depuis de nombreuses villes ont pris le pas : Le Medef de Montpellier-Sète-Centre Hérault a signé un partenariat avec la start-up montpelliéraine Care Labs, éditrice du Chèque Santé, afin de faciliter l’accès au sport-santé pour les salariés des entreprises héraultaises. Des associations sportives ont-elles aussi pris le pas. C’est le cas de la Ligue régionale de touch rugby qui propose un programme sportif adapté aux personnes atteintes d’ALD.
Un manque de sensibilisation
Du côté des professionnels de la santé un grand nombre de médecins traitants ne seraient « pas suffisamment formés aux enjeux du sport santé, ni informés du dispositif, alors qu’ils en sont le pivot », écrit M. Belhaddad (source : le monde)
De belles perspectives
Malgrés ce manque de sensibilisation de nombreuses initiatives sont en cours. La Haute Autorité de santé réfléchie à des programmes pathologie par pathologie, et des référentiels d’évaluation. Dans un second temps les « fiches Vidal » devraient également faire leur apparition. Ces fiches serviront de support afin d’adapter les prescriptions sportives selon la pathologie du patient.